Cet été, les remises à la rue se sont multipliées à Toulouse. D’après les acteurs de la solidarité, près de 617 personnes ont reçu une lettre de fin de prise en charge à l’hôtel et près de 400 ont été expulsées. Un chiffre inédit dans la Ville rose.
« Chaque année à cette époque, on voit des remises à la rue, mais là, c’est massif et c’est ce qui a poussé les associations caritatives à faire des alertes médiatiques », explique Rémy, militant à l’association Droit au logement (DAL). Nathalie Latour, directrice générale de la Fédération des acteurs de la solidarité, voit dans ces remises à la rue la consigne exprimée par le gouvernement de réduire les places d’hébergement. « La situation est très compliquée pour les préfets qui ont beaucoup de personnes vulnérables sur leur territoire. On voit aujourd’hui que ces décisions budgétaires conduisent à trier les personnes vulnérables et précaires », précise‐t‐elle.
Contactée, la préfecture n’a pas commenté les chiffres, mais nous a renvoyé un communiqué de presse du 26 juillet dans lequel elle rappelle que le parc d’urgence a été multiplié par cinq depuis 2017 et que les expulsions prononcées concernent des personnes hébergées depuis plus d’une année.
Les sans‐papiers dans le viseur
Interpellée au cœur de l’été par les quatre députés de la Nupes (Christine Arrighi – EELV ; Christophe Bex, Hadrien Clouet, François Piquemal et Anne Stambach‐Terrenoir – LFI), la préfecture est restée droite dans ses bottes. Dans un courrier à leur intention, le préfet Pierre‐André Durand justifie ces remises …