À Bram, Carole Delga espère gagner sans « la gauche qui braille »

Lors de sa rentrée politique, Carole Delga a réuni les forces de la gauche (PS, PCF, MRC, PRG) à l'exception notable d'Europe écologie les verts et La France insoumise. Problématique pour une élue qui se pose en rassembleuse... mais ne peut s'empêcher de tacler ses concurrents.

2023-septembre-RENCONTRES-gauche-Delga-Bram-remy-gabalda
Carole Delga, lors de sa rentrée politique à Bram, dans l'Aude. / Crédit photo Rémy Gabalda

Dimanche 1er octobre à Bram (Aude), lors des Rencontres de la gauche, la seule et unique fois où Carole Delga a prononcé publiquement le mot « France insoumise », c’était sous la contrainte des journalistes. « Non mais La France insoumise, c’est pas l’Alpha et l’Omega !, s’est agacée la présidente socialiste du conseil régional d’Occitanie. Toutes celles et ceux qui veulent travailler sont les bienvenu.es ».

Le mot tabou suintait pourtant derrière chaque mot – ou presque – de son discours retransmis sur écran géant devant quelque 1 800 convives attablés dans le parc des Essarts. L’égérie de la gauche anti‐Nupes veut incarner la « gauche vaillante » contre « la gauche de l’invective » ; la gauche rassurante contre « la gauche qui fait peur ». Elle se revendique de la gauche « cassoulet » contre la gauche « raisonneuse » ; la gauche qui « protège » et pas celle « qui braille » ou qui « attise le feu ». Carole Delga ? Elle est de la gauche « populaire » plutôt que « celle du repli et du communautarisme »…

Distillés ça et là pour éviter de se livrer à un règlement de compte trop frontal, les éléments de langage de l’élue, qu’elle a répété ensuite dans la semaine dans l’émission C à vous, sur France 5, ont pimenté ses déclarations d’aspirante présidentiable pour un ISF climatique ou le retour de l’école à quatre jours et demi. Mais une ébauche de programme ne fait pas une victoire. Et à aucun moment la socialiste anti‐Nupes n’a convaincu sur l’aspect le plus problématique de sa démarche : prétendre pouvoir unir …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 6 minutes

Favorite

Par Prisca Borrel

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a atteint son premier objectif.
Pour garantir notre indépendance et contribuer au développement d’une presse locale d’investigation, aidez-nous à aller plus loin et à atteindre 110% d’ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

Chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 30 secondes