À l’heure où bon nombre d’électeurs restent groggy après les résultats nationaux de cette élection européenne en France, la commune de Toulouse présente un tout autre visage, tout en affichant de profondes métamorphoses électorales.
Comme en 2019, les abstentionnistes sont les grands gagnants du scrutin. Plus nombreux qu’il y a cinq ans (119 786 électeurs cette année contre 115 620), ils sont toutefois en recul en pourcentage. La participation a en effet progressé, passant de 52,39 % en 2019 à 54,98 %. La preuve, peut‐être, que la compréhension des enjeux européens progresse lentement mais sûrement chez les électeurs.
Au‐delà de cette constante, c’est le grand chamboule‐tout. La liste Renaissance s’effondre de la première à la quatrième place. Moins de 19 000 électeurs toulousains ont voté pour elle, contre 30 704 voix en 2019.
À l’inverse, la liste socialiste conduite par Raphaël Glucksmann se hisse tout en haut du podium. Quatrième en 2019, elle triple quasiment son score en convainquant 30 860 électeurs cette année (soit 11,6 % des inscrits), contre 11 532 au scrutin précédent. Une belle remontada qui redonne des couleurs au parti de la rose après des années d’effacement post‐Hollande. De quoi sans doute rebattre les cartes dans la perspective des municipales 2026.
L’autre effondrement, c’est celui des écologistes. La liste d’Europe Écologie conduite par Marie Toussaint coule de la deuxième à la cinquième place. À l’instar des glaciers pyrénéens, son corps électoral fond dramatiquement, passant de 26 539 à 15 856 électeurs, soit 5,96 % des inscrits.
Cinquième en 2019, La France Insoumise confirme son ancrage toulousain. Après les bons scores de la présidentielle …