Le rapport Sauvé n’a pas tout réglé, loin de là. En 2021, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église présidée par Jean‐Marc Sauvé estimait à plus de 300 000 le nombre de victimes de tels actes de la part de prêtres, de religieux ou de personnes en lien avec l’Église depuis 1950.
Si la publication de son rapport a provoqué un électrochoc au sein de l’institution catholique, libéré la parole des victimes et ouvert la voie à leur indemnisation, elle n’a pas pour autant mis fin à la culture du déni et du silence qui règne encore parfois dans les paroisses et les évêchés.
En témoignent les différentes enquêtes menées par Mediacités à Lille, Lyon, Nantes et Toulouse. De l’affaire Juliette Mazet à celle de Monseigneur Gachignard en passant par celles de Mickael ou du « Picasso des Églises », elles montrent que la hiérarchie catholique n’a pas encore terminé son aggiornamento en matière d’abus sexuel. Et qu’il lui reste encore un travail de vérité à mener pour respecter pleinement la parole des victimes.