L’entreprise de métallerie et menuiserie aluminium Carré, basée à Tournefeuille, est en redressement judiciaire. Au moins une trentaine de postes seraient menacés par le Plan de sauvergarde de l’emploi à venir.
Président de la Fédération française du bâtiment Occitanie et d’Action logement immobilier, vice‐président du Medef 31 et élu à la CCI de Haute‐Garonne, Frédéric Carré va peut‐être devoir délaisser un temps ses multiples mandats pour se concentrer sur son groupe. Spécialisé dans les métiers de la métallerie et de la serrurerie, celui‐ci traverse aujourd’hui de grandes difficultés.
L’entreprise Carré, qui concentre 110 salariés sur les 200 du groupe, a été placée en redressement judiciaire le 28 septembre. Selon nos informations, 30 à 40 emplois seraient menacés par le Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) en cours d’élaboration.
Près de 4 millions d’euros de dettes
Jusqu’en 2021, l’entreprise Carré affichait une belle croissance. Malgré une perte de 1,7 million d’euros en 2020, son chiffre d’affaires est passé de plus de 15 millions d’euros en 2018 à 21,7 millions d’euros en 2021 (et plus de 800 000 euros de résultat net). Mais en 2022, l’activité est tombée à 17,7 millions d’euros. Résultat, les derniers comptes de l’entreprise font état d’une perte de 3 millions d’euros.
En juin, le CSE du groupe Carré a alerté sur la situation financière de l’entreprise. Dans son analyse, il déplore des refacturations « floues » entre différentes entités du groupe, ainsi que l’absence pendant plusieurs longues périodes (dont deux fois durant un an) de directeur administratif et financier. En résulte un « grand déséquilibre financier » sur le dernier exercice, causé par une chute de 22 % du chiffre d’affaires.
Dans le même temps, la masse salariale interne …