En difficulté, la coopérative ferroviaire a écrit à Emmanuel Macron pour demander à l’État d'entrer au capital. Malgré les perspectives, les sociétaires ont voté la poursuite de l'activité, lors de l'assemblée générale du 7 octobre.
Une grande partie des sociétaires ne veut pas voir l’aventure Railcoop prendre fin. 6 000 d’entre eux (soit 42 %) ont pris part au vote lors de l’assemblée générale qui s’est tenue le 7 octobre. Et 88 % ont voté en faveur de la poursuite de l’activité.
Malgré cette marque de soutien, « les difficultés financières demeurent », rappelle la coopérative dans un communiqué de presse. Même si le partenariat avec Serena Industrial Partners se confirme, le fonds d’investissement n’apporterait qu’un quart de la somme nécessaire au lancement de la ligne Lyon‐Bordeaux, estimée à 49 millions d’euros.
Or Railcoop n’est pas parvenu à collecter les 500 000 euros dont elle avait besoin pour assurer son fonctionnement jusqu’à la fin de l’année. Alors que la coopérative s’achemine vers un redressement judiciaire ou une liquidation, le directeur général, Nicolas Debaisieux, a indiqué lors de l’assemblée générale avoir écrit à Emmanuel Macron pour demander à l’État d’entrer au capital social de Railcoop. « À l’heure où 700 millions d’euros sont prévus pour les grandes villes (RER métropolitains), un engagement de l’État [dans Railcoop, NDLR] témoignerait de son intérêt pour la desserte des territoires ruraux », estime la coopérative.
Un discours ambivalent
Cet appel à l’aide tranche avec les discours passés. Le directeur général a plusieurs fois pointé du doigt la puissance publique. « L’État …