1/ La centrale est‐elle sûre ?
C’est la question principale. D’autant plus à l’heure où, comme Mediacités vous l’a expliqué la semaine dernière, vient d’être colmatée une fissure détectée il y a cinq ans ! Ce n’est pas tout : deux des six réacteurs du site sont actuellement à l’arrêt pour des raisons de sûreté. Comme d’autres centrales nucléaires françaises, Gravelines est concernée par la découverte de malfaçons touchant les générateurs de vapeur (des composants chargés de convertir la chaleur produite par le cœur du réacteur). Une trop forte teneur en carbone serait susceptible de les fragiliser. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), l’organisme indépendant chargé de surveiller le parc nucléaire français, a demandé à EDF de contrôler douze réacteurs en France – dont deux à Gravelines. Une mesure sans précédent par son ampleur et toujours en cours. Après inspection, le réacteur 2 de la centrale nordiste affiche bien un taux de carbone supérieur au maximum requis. Malgré cela, EDF vient de le redémarrer, avec la bénédiction de l’ASN. Le gendarme de l’atome soupçonne maintenant le numéro 4 de présenter le même problème. Résultat, celui‐ci est à son tour à l’arrêt depuis la mi‐décembre et, a priori, jusqu’au 10 janvier, pour un examen poussé.
Autre caillou dans la chaussure d’EDF Gravelines : l’ASN s’oppose au redémarrage du réacteur 5, qui ne produit plus d’électricité depuis avril dernier. Un générateur de vapeur y est en cours de remplacement, une opération particulièrement lourde. Seulement, les grandes manœuvres n’ont pas vraiment commencé. « L’ASN n’a pas donné son feu vert, car les tests de résistance mécanique réalisés sur le matériel ne sont pas satisfaisants. Dans l’attente de générateurs de vapeur jugés conformes, ce réacteur ne redémarrera probablement pas avant mars 2017 » détaille, pour Mediacités, Rémy Zmyslony, chef de la division lilloise de l’ASN.
Voilà pour la radiographie récente. Quant au bilan de santé sur le long terme, il est plus que mitigé. Le nombre d’incidents à Gravelines a sensiblement augmenté en 2015. La centrale a déclaré 13 événements de niveau 1, un nombre plus élevé que la moyenne (autour de 10). « Aucun d’eux n’a eu d’impact sur la sûreté des installations », tempère EDF. Soit, mais c’est presque trois fois plus qu’en 2014 ! « Par rapport à l’ensemble du parc français, Gravelines n’est pas trop mal cotée, nuance Rémy Zmyslony, même si on a observé une dégradation des performances en 2015. Le bilan s’annonce meilleur pour 2016 : à la mi‐décembre, nous étions à 5 incidents de niveau 1 sur l’année. »
Le score ne rassurera pas tout le monde… « Quatre réacteurs de la centrale sur six posent question : il est temps de planifier leur arrêt ou leur non remise en service », tranche Stéphane Baly, conseiller EELV à la Métropole Européenne de Lille et co‐fondateur de Virage‐énergie Nord‐Pas‐de‐Calais. C’est également l’avis de Greenpeace. Gravelines figure sur sa liste noire. L’ONG réclame la fermeture de la centrale du Nord (ainsi que celle de quatre autres sites français). Raisons invoquées : son environnement particulier (lire plus bas) et ses réacteurs vieillissants. On y vient…
2/ Est‐elle trop vieille ?
C’est un détail, relevé lors de notre visite à Gravelines, mais il est significatif de la vétusté du site : les murs des bâtiments abritant les réacteurs semblent criblés de rustines en béton. En France, les centrales ont été conçues à l’origine pour durer 30 ans environ. Or, trois des six réacteurs de Gravelines ont été mis en service il y a… 36 ans ! Ils comptent parmi les plus vieux de France juste après ceux de Fessenheim (1977), en Alsace, et du Bugey (1978 et 1979), près de Lyon. Les trois autres ont quant à eux été raccordés au réseau électrique entre 1981 et 1985. En théorie, ils ont donc tous atteint l’âge de la retraite. Sauf que la réglementation française ne fixe pas de date limite officielle. « Avec les progrès techniques, les centrales nucléaires ont été améliorées au fil des années pour continuer à fonctionner avec le plus haut niveau de sûreté possible », explique sur son site l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN, le conseiller technique de l’ASN). Elles peuvent donc dépasser les durées pour lesquelles elles ont été conçues et construites à l’origine, avance l’organisme. On ne repousse néanmoins pas la date de péremption à la légère… Chaque centrale reçoit une autorisation de fonctionnement pour dix ans. À cette occasion, une visite est organisée pour effectuer des contrôles et confirmer le niveau de sûreté de l’installation. Si le test est concluant, l’ASN prolonge l’autorisation d’exploitation. Et c’est reparti pour dix ans ! Le réacteur 1 de Gravelines, pour ne parler que du plus ancien, a ainsi passé avec succès son troisième bilan de santé en 2012. Il pourra fonctionner jusqu’en 2022. Il aura alors 42 ans…
Pour justifier ses prolongations, EDF assène un argument massue : à chacune de ces visites décennales, les composants vieillissants sont remplacés par des neufs. « D’origine, il n’y a plus grand‐chose. À Gravelines, même les couvercles ont été changés », confirme François Godin, ex‐directeur de la division ASN de Lille. Sauf que certaines pièces cruciales, comme la cuve et l’enceinte de confinement, ne peuvent être remplacées. « Quarante ans, ce n’est pas vieux. C’est la moitié de ce qu’on peut espérer, balaie Alain Gobert directeur délégué technique de la centrale nordiste. Aux États‐Unis, on parle déjà d’aller jusqu’à 60 voire 80 ans. Techniquement, j’ai la conviction qu’on peut atteindre 60 ans sans aucun risque. » « Une centrale est un outil industriel comme tous les autres : il vieillit, il a une durée de vie limitée, et il n’existe pas d’élixir de jouvence », conteste Stéphane Baly, qui rappelle : « EDF a beau vouloir tirer sur la corde, cette centrale a été conçue pour durer 30 ans. »
Les prochaines visites décennales – celles des 40 ans – seront décisives. « En prime, on visera le niveau de sûreté de fonctionnement de l’EPR », souligne François Godin. Ce réacteur de nouvelle génération, en cours de construction à Flamanville (Manche), en Finlande et en Chine, est présenté comme plus sûr que ceux de la deuxième génération à laquelle appartiennent ceux de Gravelines. La centrale de Tricastin, dans la vallée du Rhône, sera la première à passer la visite critique des 40 ans en 2019. Puis viendra le tour du réacteur 1 de Gravelines en 2021.
3/ Quelles sont ses particularités ?
Sa puissance : Avec ses six réacteurs à eau pressurisée de 900 mégawatts, la centrale de Gravelines est la plus puissante de France et même de l’ouest de l’Europe. Elle ne devait en disposer initialement que de quatre, comme la plupart des centrales de sa catégorie. Mais l’annulation d’un contrat destiné à l’Iran lui a valu au final deux réacteurs supplémentaires, mis en service en 1984 et 1985.
Son combustible : Gravelines compte parmi les six centrales nucléaires françaises (soit 22 réacteurs sur 58) qui utilisent du MOX (Mélange d’oxyde de plutonium et d’oxyde d’uranium). L’avantage ? Ce combustible permet de préserver les stocks d’uranium enrichi. Le (gros) inconvénient ? Il est dix à cent mille fois plus radioactif et radiotoxique. Le MOX était utilisé dans deux des six réacteurs de Fukushima.
Son implantation : La situation géographique de Gravelines est singulière. « C’est la seule centrale au cœur d’une communauté urbaine et au cœur de l’Europe », souligne l’écologiste Stéphane Baly. De fait, les habitations les plus proches sont situées à 800 mètres des réacteurs ! On dénombre pas moins de 135 000 habitants dans un rayon de 10 kilomètres, et 5 millions (dont ceux de la métropole lilloise, mais aussi de Belgique, des Pays‐Bas et du Royaume‐Uni) à moins de 100 kilomètres. Autre originalité : une densité industrielle unique en France avec 22 installations classées – dont 8 au seuil haut de la directive Seveso – dans un rayon de 10 kilomètres. Parmi lesquelles le terminal méthanier (EDF), BASF, Polimeri Europa, Arcelor Mittal… Sans oublier la proximité d’un trafic maritime parmi les plus intenses au monde. « La particularité de cette centrale, c’est qu’elle est située dans une zone industrialisée, ce qui rajoute des risques chimiques et autres », analyse Sylvie Supervil, directrice de crise à l’IRSN. Enfin, elle est située en bord de mer – dont elle pompe l’eau pour son refroidissement – dans une zone autrefois inondée par la marée haute, un équivalent des polders belges et hollandais, patiemment asséchée à l’aide du système d’irrigation des wateringues.
4/ Un accident comme Fukushima est‐il possible ?
Il ne s’agit pas de jouer à se faire peur : cette question se pose de surcroît pour Gravelines car sa situation entre bord de mer et terres inondables, accentue sa sensibilité au risque d’inondation. À l’origine, la centrale a été construite pour résister à un séisme de magnitude 6,5 (la secousse principale de Fukushima était d’une magnitude 9) et à une élévation du niveau de l’eau de 6,12 mètres, le risque maximal plausible selon les experts. Cette éventualité pourrait se produire en cas de marée à fort coefficient combinée à une météo particulièrement mauvaise (vent violent et pluies). La centrale a ainsi été construite sur une plateforme surélevée. De plus de 6,12 mètres évidemment ? Et bien non, de 5,52 mètres. Suffisant pour évacuer le risque d’inondation due à la pluie selon une étude du cabinet Wise‐Paris réalisée en 2014. Mais pas à la hauteur du scénario noir. Conséquence : côté mer, une dune aménagée ainsi que différents murets visent à protéger le site d’une submersion marine. On est toutefois loin d’une muraille de Chine ou même d’un mur d’enceinte… Comme Mediacités a pu le constater sur place, le dispositif consiste en de simples parapets en béton d’environ un mètre de hauteur selon les endroits, disséminés ça et là entre les bâtiments. « La plus forte montée des eaux enregistrée jusqu’ici a atteint 5,06 mètres en 1953, raconte François Godin de l’ASN. Et même lorsqu’elle a atteint 5,04 mètres lors de la tempête Xaver [en 2013], la centrale a continué de fonctionner. Au pire, le site serait isolé mais cela n’empêcherait pas les réacteurs de produire de l’électricité. La difficulté tiendrait surtout aux déplacements des personnels ». Diantre ! Même transformée en île, la centrale turbinerait encore ? Affirmatif, rétorque EDF, qui prétend qu’elle fonctionnerait plusieurs jours sans impact sur la sûreté du site.
Les protections pour maintenir Gravelines au sec doivent cependant être renforcées : après la catastrophe survenue au Japon en 2011, le gouvernement français a ordonné certaines modifications, dites « post‐Fukushima ». A Gravelines, EDF doit rehausser les murets de 40 centimètres environ. Et construire de nouveaux « diesels d’ultime secours », des générateurs auxiliaires d’électricité permettant de maintenir la centrale en sûreté en cas d’accident. Ceux‐ci doivent être installés en hauteur, pour éviter qu’ils ne puissent être noyés et inutilisables comme à Fukushima. « En cas d’inondation, l’eau pourrait neutraliser le système de refroidissement de la centrale, situé sous le niveau de la plateforme. C’est pourquoi nous allons équiper chaque réacteur d’un diesel d’ultime secours de 3,5 mégawatts chacun », détaille Yves Bettinelli, pilote opérationnel du projet Grands Travaux (post‐Fukushima) pour la centrale, un chantier lancé en début d’année. Les six diesels de secours – concrètement, des bâtiments de 25 mètres de haut montés sur plots parasismiques dont on ne voit pour l’instant que les fondations –, devront être opérationnels au plus tard le 31 décembre 2018. Un centre de crise sera également aménagé d’ici 2021. Reste à espérer que les inondations épargneront la centrale d’ici là…
5/ Que se passe‐t‐il en cas de gros pépin ?
Une pluie de SMS sur les portables présents à la ronde, les sirènes qui donnent de la voix, les radios locales qui interrompent leurs programmes… En cas d’accident grave, la population doit en principe être avertie sur le champ et suivre les consignes indiquées – rester confiné ou au contraire évacuer. Au premier niveau de l’alerte, EDF a l’obligation de prévenir immédiatement les autorités et de leur communiquer toutes les informations dont elle dispose. « Il nous faut moins de dix minutes pour informer le siège d’EDF, l’ASN régionale et la préfecture, précise la porte‐parole de l’établissement. Nous sommes en contact quotidien avec eux : ce matin par exemple, à la suite d’un simple malaise sur le site, nous avons prévenu l’ASN, la mairie, la CLI [Commission locale d’information], la sous‐préfecture et les journaux locaux. Vu la taille du site, nous avons tous les jours quelque chose à leur dire. » Rassurant…
Comme le stipule le plan « Accident nucléaire ou radiologique majeur », le préfet de département est en première ligne : « Une crise nucléaire entre dans le champ des crises majeures, gérées au niveau gouvernemental. […] L’organisation générique de l’État s’appuie sur le préfet de département qui assure la direction de la conduite de crise au niveau local ». Il dispose notamment du plan particulier d’intervention (PPI), prévu pour la protection des populations dans un rayon de dix kilomètres autour de la centrale (en cours d’extension à 20 kilomètres). Ce PPI fait partie du dispositif Orsec (organisation de la réponse de sécurité civile) départemental que le préfet peut également activer. « La réaction s’articule, principalement autour de trois modes d’action : la mise à l’abri de la population en attendant les consignes du préfet, l’évacuation et la prise de comprimés d’iode, précise‐t‐on à la préfecture du Nord. En fonction du type d’événement et de sa cinétique, le préfet décide de la mise en œuvre de tel ou tel mode d’action. »
Ces mesures sont basées sur les recommandations de l’ASN et de son bras droit technique, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). « En cas d’accident, c’est l’IRSN qui sera chargé d’évaluer les risques, explique Sylvie Supervil, directrice de crise à l’institut. Nous essaierons d’estimer la radioactivité à laquelle les populations sont exposées pour recommander la distribution de pastilles d’iode sur telle ou telle zone. » Ces comprimés permettent d’éviter que l’iode radioactif rejeté se fixe sur la thyroïde, notamment chez les enfants. Mais elle n’est efficace que si elle est effectuée rapidement, d’où une distribution préventive à tous les habitants dans un rayon de dix kilomètres. Au‐delà, les pastilles d’iode sont‐elles mobilisables en quantités suffisantes ? « Les stocks prévisionnels couvrent l’ensemble des besoins de la population du Nord, précise‐t‐on à la préfecture. Ils sont détenus pour partie par des grossistes répartiteurs pharmaceutiques, pour une autre sur une plateforme de stockage zonale. En cas de déclenchement du plan, les grossistes doivent livrer des sites répertoriés dans le département afin que les maires des communes concernées puissent venir s’y approvisionner avant d’en faire la distribution à leur population. Cette distribution sur l’ensemble du département peut prendre entre 12 et 24 heures à partir du moment où le plan est déclenché ». Un peu long ? Tout dépendra ce jour‐là de la force et de l’orientation du vent…
6/ Quels risques pour la métropole lilloise ?
A Tchernobyl et à Fukushima, les périmètres d’évacuation n’ont pas excédé 30 kilomètres. Il serait tentant d’en conclure qu’un accident grave à Gravelines n’exposerait que très faiblement la population lilloise, à 80 kilomètres à vol d’oiseau. Alain Gobert, directeur délégué technique de la centrale, ne s’en prive pas : « 80 kilomètres, c’est loin ! Pour aucun accident nucléaire, l’évacuation de la population n’a été recommandée à cette distance ».
« Nous ne raisonnons pas sur des distances, mais sur des doses, tempère Sylvie Supervil, de l’IRSN. Elles dépendent des quantités de radioactivité rejetée mais aussi de la météo : s’il y a du vent, celle‐ci peut aller loin. Au contraire, la pluie va accélérer son dépôt au sol. Si on se base sur un accident du type Fukushima, l’impact à 80 kilomètres de distance serait tout de même faible. Une évacuation n’est pas à exclure, mais elle paraît peu probable. » « La métropole lilloise ne serait touchée qu’en cas d’accident majeur entraînant la libération dans l’atmosphère d’un panache radioactif, tout en tenant compte de la direction des vents lors de l’incident », confirme la préfecture.
Lillois, dormez tranquilles ? « La présence de MOX [combustible alternatif à l’uranium enrichi] dans les six réacteurs de Gravelines aggrave les conséquences potentielles d’un accident majeur », estime néanmoins Greenpeace dans un rapport réclamant la fermeture du site nordiste. En cause : la présence accrue de plutonium, plus radiotoxique que les autres matières qui seraient alors rejetées. « Dans un scénario catastrophe, la population la plus vulnérable se situe bien sûr à proximité immédiate de la centrale. Elle court le risque de développer des leucémies radio‐induites, explique le radiobiologiste Nicolas Foray, directeur de recherche à l’Inserm et responsable du centre de recherche en cancérologie de Lyon. Mais des rejets concernent la population dans un rayon plus large. Comme l’iode 131 radioactif, qui peut être emporté par le vent. Viennent enfin les produits lourds de fission qui peuvent induire des cancers des os ou des leucémies. »
Outre l’impact direct pour la santé, plusieurs restrictions pourraient toucher la métropole. « Comme l’interdiction de consommer des aliments exposés dans une zone donnée », détaille Sylvie Supervil. Dernier risque et non des moindres : le mouvement de panique que peut susciter l’annonce d’un accident majeur dans une agglomération densément peuplée et déjà en proie à la congestion du trafic aux heures de pointe. « À Lille, le risque est davantage lié à ce phénomène et à des dysfonctionnements du dispositif de secours qu’à la radioactivité elle‐même », résume Nicolas Foray. Un avis partagé par Sylvie Supervil : « Le nucléaire fait peur aux gens. Même si on leur demande de rester confinés, beaucoup ne pourront probablement pas s’empêcher d’aller chercher leurs enfants à l’école ». Le 26 avril 1986, les autorités soviétiques avaient ainsi décidé de ne pas avertir la population vivant autour de Tchernobyl, considérant que la panique serait bien plus dangereuse que la radioactivité. Avec les conséquences que l’on connaît…
En coulisses
Après 15 ans d’expérience dans la presse économique et scientifique, je ne m’attendais pas à ce qu’une enquête sur le risque nucléaire soit une partie de campagne. Mais la difficulté n’est pas venue d’où je pensais… Alors que l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), et même la centrale de Gravelines m’ont tous ouvert leurs portes et accepté de répondre à mes questions, la préfecture du Nord a d’abord tenté de botter en touche. En substance : « Rien à dire sur le sujet ! ». Étonnant pour une administration publique pourtant au cœur du réacteur en cas d’accident nucléaire, en charge (excusez du peu !) de la protection des populations. Il aura fallu pas moins de six semaines d’âpres négociations pour, à défaut d’interview, obtenir finalement quelques éléments de réponse par écrit. Débordée ? Mal à l’aise ? Mal préparée ? Mystère… |
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