« Je ne suis pas un cumulard fossile et somnolent »

Mediacités est allé à la rencontre des cinq plus grands élus nordistes cumulards dans le temps. Tous assument et défendent leur exceptionnelle longévité. Non sans ambiguïtés.

Assouline et Legendre
Jacques Legendre, grand gagnant de notre classement du cumul des mandats dans le temps ©Vincent Isore/IP3 press / MAX PPP

N°1 – Jacques Legendre, 114 années de mandat
« Je ne suis pas un cumulard fossile somnolant dans son fauteuil », clame Jacques Legendre (LR) dans son bureau du Sénat, où trône une photo du général de Gaulle. Le site www.nossenateurs.fr lui donne raison : il figure parmi les 100 sénateurs les plus présents en commission sur ces douze derniers mois. Il n’empêche ! Le champion toute catégorie, c’est lui. Né en 1941, le septuagénaire a cumulé 22 mandats… soit l’équivalent de 114 années. « Je m’étais engagé derrière le général de Gaulle en 1963, se souvient‐il. J’ai été élu pour la première fois à l’assemblée nationale en même temps que Pierre Mauroy, en 1973. J’aurais même pu faire mes débuts dès 1968. On m’avait proposé la circonscription de Maubeuge mais, épuisé par mes allers‐retours entre Paris et le Nord, j’ai eu un accident de la route qui m’a empêché de me présenter… »

Jacques Legendre a largement eu le temps d’effacer cette déception, puisqu’il a été élu trois fois député et trois fois sénateur. « J’ai même vu Alain Juppé débuter en politique », confie‐t‐il. C’est dire la longévité hors norme de l’intéressé, qui n’a toujours pas fait savoir s’il se représenterait aux sénatoriales en septembre 2017. À Cambrai, il a été maire de 1977 à 1992, puis simple conseiller municipal. « J’ai montré ma volonté de limiter le nombre de mes mandats : quand je suis entré au Sénat, j’ai passé la main à la mairie de Cambrai », se défend‐il. Une volonté très relative, car cette même année, notre grand gagnant s’emparait de la présidence de la communauté d’agglomération de Cambrai. Et il était aussi conseiller régional…
« Rien à voir avec la lourdeur du mandat de maire », balaie‐t‐il.

Notre classement aurait pu être encore plus sévère si nous avions intégré les maroquins ministériels …

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Par Sylvain Morvan

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