Médiathèque de La Madeleine : la justice donne raison à la salariée

Dans l'affaire au parfum d'homophobie opposant la mairie de La Madeleine à une bibliothécaire de sa médiathèque, le tribunal administratif a rendu son jugement le 14 mars. Il impose à la ville la levée de la sanction à l’égard de son employée.

Tango
Le livre pour la jeunesse "Tango a deux papas" était au coeur du duel judiciaire entre la municipalité et une bibliothécaire. Image: couverture du livre/Béatrice Boutignon/Editions Le Baron perché

Yveline Perroy peut souffler. Ce mardi 14 mars, le tribunal administratif de Lille a rendu un jugement favorable à cette employée de la médiathèque de La Madeleine et annulé sa mise à pied de trois jours infligé par la commune. L’affaire portait sur la censure partielle d’un livre jeunesse évoquant l’homoparentalité. L’information avait largement agité le landerneau et les réseaux sociaux, suite aux articles parus dans Mediacités et Le Monde peu après l’audience publique du 28 février.

Lors d’une réunion de service, le 14 novembre 2014, où étaient présents six collègues ainsi que la directrice de la médiathèque et la directrice des services à la population, Yveline Perroy avait estimé que l’ordre de retirer la bande dessinée « Tango a deux papas » d’un présentoir situé en tête de gondole, au rayon enfants, pouvait « s’apparenter à de l’homophobie ». Cette jolie histoire, signée Béatrice Boutignon, évoquait l’homoparentalité par l’entremise de deux manchots mâles du zoo de New York.

Vers un appel du jugement

La magistrate Sophie Bergerat a suivi les recommandations du rapporteur public Denis Perrin. Le tribunal impose à la ville de la Madeleine l’annulation des trois jours de suspension ainsi que le versement à Yveline Perroy de ses trois jours de salaire retenus et d’une somme de 1500 euros – qui ne couvre pas l’ensemble de ses frais de justice (la plaignante réclamait 3000 euros). La plaignante, qui a toujours indiqué avoir agi en défense de sa déontologie professionnelle, a donc été entendue par la justice.

Luc Foutry, directeur du cabinet du …

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Par Geoffroy Deffrennes

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