Souvenez‐vous, le 10 juillet 2016. L’équipe de France devait remporter la coupe d’Europe de football. Son Euro, joué devant son public. Toutes les conditions étaient réunies pour une grande liesse collective. Et puis, après 109 minutes d’un match globalement apathique, un Portugais venait gâcher le dimanche soir de millions de Français, en décochant une frappe lointaine, puissante, précise, à ras de terre, qui ne laissa aucune chance au gardien tricolore.
Ce bourreau, c’est Eder. Encore inconnu quelques mois auparavant en France, ce Portugais d’origine bissau‐guinéenne est arrivé par la petite porte à Lille en février 2016, à la faveur d’un prêt. Mais avant d’être ce footballeur du Losc haï des supporters français, le joueur a été un véritable produit spéculatif, triste symbole d’un sport dénaturé par l’argent‐roi. C’est ce que révèlent les documents Football Leaks, transmis à Mediacités et France 3 Nord‐Pas‐de‐Calais par le consortium European Investigative Collaborations (EIC) et Mediapart.
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