À la faveur de la vague bleue des municipales de 2014, de plus en plus d’anciens collaborateurs d’élus de droite s’implantent dans les territoires.
Le visage le plus marquant du lot ? Le maire de Tourcoing, Gérald Darmanin, 34 ans, est un « petit Sarko » avec les idées de Séguin. De la graine de politique, formée dès ses 16 ans à la fédération RPR de Paris.
Un IEP de province, à Lille, et un premier poste d’assistant parlementaire plus tard, Gérald Darmanin affiche un CV en forme de copié‐collé de ses futurs collègues de gauche. Il œuvre auprès du député européen chiraquien Jacques Toubon. Une gageure. En bout de course, Jacques Toubon n’espère ni n’attend plus rien. Aussi « Darmalin » regarde‐t‐il vite ailleurs. Il grenouille du côté du palais Bourbon.
À le voir ainsi évoluer au milieu des années 2000, certains songent à La République des camarades de Robert de Jouvenel, tableau des moeurs parlementaires de 1914, encore si contemporain : « Il existe dans les couloirs du palais Bourbon et du Luxembourg […] une population flottante de jeunes gens qui, n’ayant ni carrière, ni aptitudes spéciales, ni traitements précis, souhaitent préciser leurs aptitudes indécises et se spécialiser dans les carrières avantageuses. »
Cela tombe bien, Christian Vanneste veut compléter son « cabinet parlementaire ». Autour de lui, on ne se presse pas. Depuis sa sortie sur l’homosexualité, « une menace pour la survie de l’humanité », « inférieure à l’hétérosexualité », le député UMP du Nord sent le soufre.
Mais Gérald Darmanin n’est pas bégueule. Va pour Vanneste. Son nouveau patron n’est peut‐être pas présentable dans les médias, mais sa …