Rien ne va plus pour Eddy Zdziech, le président du Valenciennes Football Club. Trois ans après avoir été accueilli en sauveur, l’homme fort du VA est aujourd’hui fâché avec tout le monde. Le maire de Valenciennes, Laurent Degallaix, appelle publiquement à son départ ; des actionnaires minoritaires l’ont assigné en justice ; et une dizaine d’anciens salariés, dont des ex‐joueurs et l’entraîneur nouvellement viré, Faruk Hadzibegic, lui demandent des comptes. Sans oublier un contrôle fiscal révélé la semaine dernière par l’Equipe… Mais les déboires du président ne s’arrêtent pas là, comme Mediacités l’a appris. Depuis un an, le club fait l’objet d’une enquête judiciaire menée par la brigade financière de Lille pour des soupçons d’emploi fictif, d’abus de bien social et de travail dissimulé.
Eddy Zdziech, le President du @VAFC, est cerné #Ligue2 https://t.co/wlkkpXHgz0
— JeanFrançois Bruneau (@jfbruneau) 1 juin 2017
Tout débute par une lettre anonyme adressée à la Ligue de football professionnel (LFP) courant 2016. Une dénonciation symbolique du climat délétère dans lequel le club se débat. Dans ce courrier, le corbeau attire l’attention des autorités du ballon rond sur les conditions de transfert de plusieurs joueurs valenciennois. La LFP ayant pour habitude en pareil cas de faire suivre à la justice, la mystérieuse missive atterrit sur le bureau de François Perain, le procureur de la République de Valenciennes, aujourd’hui en poste à Nancy. Le contenu est suffisamment éloquent pour qu’il ordonne une enquête avant son départ pour le parquet lorrain. Dans sa ligne de mire, on retrouve le transfert du jeune Dayot Upamecano au club autrichien du Red Bull Salzburg en juillet 2015. Les enquêteurs veulent vérifier si des commissions ont été versées alors que le joueur était mineur à l’époque du transfert. Celui de Foued Kadir à l’Olympique de Marseille en janvier 2013 est aussi passé au crible, tout comme l’arrivée de Sékou Baradji au VAFC en juin …