Roubaix : la MEL remet en cause l’avenir du parc d’activités de Blanchemaille

L’Etablissement public foncier régional exige que la Métropole européenne de Lille récupère immédiatement la gestion de l’ancien site de La Redoute qui accueille désormais près d’une trentaine d’entreprises. Mais la collectivité juge les locaux inadaptés - voire dangereux - et souhaite tout remettre à plat.

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Le parc d'activités de Blanchemaille, à Roubaix, accueille 27 entreprises sur un ancien site de La Redoute. Photo : Capture d'écran / Google Street View

C’est le dernier incubateur en pointe de la métropole lilloise. Une pépite en devenir portée par Euratechnologies et dédiée au e‑commerce. Le site de Blanchemaille, qui jouxte le siège social de La Redoute, focalise toutes les attentions. Il faut dire que le symbole est grand. Songez plutôt ! Il se situe dans le quartier de l’Alma, l’un des plus sinistrés de Roubaix, et augure d’une belle reconversion économique grâce à l’émergence d’un « écosystème » prometteur labellisé « Parc d’Innovation Régional » le 6 février dernier.

Blanchemaille, c’est d’ores et déjà 180 emplois et 27 entreprises (Showroom privé, Vestiaire Collective, Dagoma…) et la perspective de 1 000 emplois dans les cinq ans. Blanchemaille, c’est un lieu très innovant, un « cluster » qui mêle start‐up, activités de recherche et entreprises matures (La Redoute, OVH…). Blanchemaille, c’est 45 000 mètres carrés de plancher répartis en trois bâtiments : Fontenoy, le cœur du réacteur, Moreau occupé par Triselec et Pollet. Mais depuis la mi‐février, l’inquiétude monte sur le devenir du site. Et les courriers d’alerte se multiplient, comme Mediacités est en mesure de vous le révéler.

Le 23 février dernier, l’Etablissement public foncier envoie une lettre incendiaire au président Damien Castelain (voir ci‐dessous). Sa directrice générale, Loranne Bailly, demande tout d’abord au président de la MEL de « respecter le calendrier fixé d’un commun accord prévoyant une mise en œuvre effective [du …

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Par Jacques Trentesaux

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