Ces chercheurs lillois qui vont nous changer la vie

Ils veulent reprogrammer l'organisme, assurer le succès de la 5G ou révolutionner la recherche de traitements contre les maladies rares... Si la région Hauts-de-France manque de chercheurs, elle compte quelques laboratoires d'excellence qui pourraient bien bouleverser notre quotidien.

Labo_Guillaume_Ducournau
Le chercheur Guillaume Ducournau (debout, à droite), spécialiste en communications sans fil à très haut-débit, dans son laboratoire de Villeneuve d'Ascq.

A première vue, on ne peut pas vraiment dire que la recherche soit le point fort de la région des Hauts‐de‐France. Avec près de 9 500 chercheurs, dont la moitié en entreprise et l’autre en laboratoire, elle n’emploie que 4 % de la population totale de la région, le plus faible taux national en dehors de l’outre-mer. Cette proportion est deux fois plus faible qu’en Bretagne, trois fois moindre qu’en Occitanie et quatre fois inférieure à celle de l’Ile-de-France ! Ce qui se traduit logiquement au niveau de l’effort financier consacré à la recherche. Rapporté au PIB de la région, il est lui aussi l’un des plus bas de France avec 3,41%.

Mais tout ne peut se réduire à une fatalité statistique. Car la région se rattrape avec la présence de quelques locomotives d’envergure nationale – voire internationale – dans la santé (Pôle hospitalier universitaire, Eurasanté, Institut Pasteur de Lille…), dans les nouvelles technologies (Euratechnologies, Iemn, Inria…) ou dans l’enseignement supérieur (Université de Lille, Université Catholique, Grandes écoles…) et par la présence de 51 laboratoires du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) disséminés sur le territoire. Un tissu attractif qui permettait à la région de séduire près de 225 000 étudiants dans l’enseignement supérieur en 2016–2017. Ce qui situe cette fois les Hauts‐de‐France à un honorable quatrième rang national derrière l’île-de-France, Auvergne Rhône‐Alpes, et l’Occitanie.

« Des chercheurs qui cherchent, on en trouve. Des chercheurs qui trouvent, on en cherche », raille l’adage. Eh bien des chercheurs qui trouvent, Mediacités en a trouvés de beaux spécimens dans les Hauts‐de‐France. En voici un petit échantillon.
Suzanne Crumeyrolle traque la pollution aux particules fines
Maître de conférence en Physique à la Faculté des sciences et technologies de Lille et chercheuse au Laboratoire d’optique atmosphérique à Villeneuve d’Ascq.

Après un passage de deux ans à la Nasa, la prestigieuse agence spatiale américaine, Suzanne Crumeyrolle intègre son laboratoire actuel en 2013. Elle convainc alors ses confrères, qui étudient les nuages et la pollution atmosphérique en altitude, de l’intérêt d’étudier l’air près du sol. « Ce n’est pas neutre : c’est celui que nous respirons ! », pointe la jeune chercheuse de 37 ans. Elle décide d’installer un boîtier de mesure de la pollution sur le toit du labo, au cœur du campus de la Fac de sciences. Ce qui l’amène à constater que la quantité de particules fines à Lille flirte quasi en permanence avec la limite des taux recommandés par l’Organisation Mondiale de la Santé.

Pour affiner ses mesures, la chercheuse travaille sur la mise au point d’un petit capteur portatif. C’est ainsi qu’elle découvre, lors d’un trajet métro‐labo‐dodo, que 

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 10 minutes

Favorite

Par Pierre-Yves Bocquet

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a dépassé 75% de l’objectif. Aidez-nous à atteindre les 100% d'ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes