« Je crains le bide. » A trois mois de l’échéance, Max‐André Pick, chef de file du groupe des élus de droite à la Métropole européenne de Lille (MEL), déplore l’absence de visibilité de l’événement « Lille‐Métropole 2020, Capitale mondiale du design ». Que l’opposant résolu au président Damien Castelain exprime ainsi de l’inquiétude n’est pas franchement étonnant. Mais il n’est pas le seul. Dans les milieux socio‐professionnels, comme dans les cercles politiques locaux, on se demande si la collectivité et le territoire seront à la hauteur du titre décroché en 2017.
Des porteurs de projets individuels, pourtant émoustillés par la thématique et prêts à construire les fameux POC (Proof of concept, ont été refroidis par l’accueil que leur a réservé le comité d’organisation (voir également ci‐dessous). Des communes s’irritent de voir la MEL compter sur elles pour assurer le financement de manifestations. « Si le coordinateur n’est pas le payeur, on se demande à quoi sert le coordinateur », entend‐t‐on jusque dans l’immeuble de la rue du Ballon, siège de la collectivité. Martine Aubry, vice‐présidente de la MEL mais surtout maire de Lille, suit l’affaire de près : « Certains projets sélectionnés sur le territoire de la ville n’ont pas lieu d’être, comme cette idée aberrante d’appartement installé dans une cave pour laquelle je refuse de délivrer un permis de construire. J’ai demandé à ce que ces mauvais POC soient rejetés. » Mais d’assurer, sibylline : « Je fais tout pour que l’événement se passe bien. »
Les plus positifs des acteurs se trouvent dans le monde de l …