Les Hauts‐de‐France, place‐forte en trompe l’oeil du RN aux municipales

Le Rassemblement national misait beaucoup sur la région Hauts-de-France pour gonfler son nombre de villes conquises. En vain. Ses bons résultats dans le Pas-de-Calais cachent des situations très contrastées. Analyse.

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Marie-Caroline Le Pen, soeur de Marine Le Pen, fait campagne pour le RN dans le quartier du Fort Nieulay à Calais, le 11 mars 2020. Photo : Sarah ALCALAY

Dans les Hauts‐de‐France, le Rassemblement national est dans son jardin. C’est ici qu’il a réalisé ses meilleurs scores aux Européennes de mai 2019 (33,6%), comme aux élections régionales de 2015 (45,9 % face à Xavier Bertrand). Et Marine Le Pen a bien failli y devancer Emmanuel Macron lors de l’élection présidentielle de 2017 (47,1% au second tour), avant de se faire élire députée de la 11e circonscription du Pas‐de‐Calais un mois plus tard avec plus de 58% des voix.

Aux élections municipales, c’est autre chose. En 2014, Steeve Briois l’avait bien emporté d’un cheveu, dès le premier tour, à Hénin‐Beaumont. Mais seul Franck Briffaut s’était imposé au second tour, à Villers‐Cotterêts (Aisne). Malgré des résultats encourageants à Bruay‐la‐Buissière, Carvin, Grenay, Méricourt, Oignies ou Sallaumines, les candidats frontistes n’étaient pas parvenus à inquiéter vraiment les sortants socialistes ou communistes. Pour 2020, l’enjeu était donc de taille. Pour le FN – devenu RN -, il s’agissait de montrer qu’il pouvait réussir son ancrage territorial et emporter de nouvelles villes.
Des scores divisés par deux depuis 2014
A l’occasion de ces municipales 2020, le parti présentait des listes dans 72 villes de plus de 9 000 habitants des Hauts‐de‐France (67 en 2014), dont 29 dans le Pas‐de‐Calais – où il a porté l’essentiel de ses efforts -, 25 dans le Nord, 9 dans l’Aisne, 6 dans l’Oise et 3 dans la Somme. Si l’on excepte la réélection plébiscitaire de …

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Par Pierre Falga

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