Confier le portefeuille de la biodiversité aux chasseurs ? Il fallait oser. Xavier Bertrand l’a fait. Lorsqu’il prend la tête des Hauts‐de‐France, le président Bertrand montre clairement, qu’à ses yeux, l’écologie n’est pas l’affaire des associations de protection de l’environnement. D’où une chute massive des subventions pour une majorité d’entre elles. A contrario, les vannes se sont ouvertes pour les chasseurs et notamment le premier d’entre eux : Willy Schraen, tout à la fois patron national et régional des chasseurs.
Ce proche de Xavier Bertrand n’a jamais caché son objectif : réduire la portée de la directive européenne Oiseaux, qui oblige la France à protéger un certain nombre d’espèces menacées ou en déclin, telles les oies qui migrent en février. Or les associations naturalistes sont un relais précieux pour les scientifiques afin d’établir ces listes d’espèces protégées. Il est donc essentiel, dans la stratégie de Willy Schraen, que les chasseurs prennent le relais, montent en expertise et produisent eux‐mêmes des données
La tactique de com’ d’un lobby
La stratégie des chasseurs va plus loin : la fédération nationale a lancé une campagne de communication de 2 millions d’euros pour, entre autres, faire reconnaître « le rôle fondamental du chasseur dans la préservation de la biodiversité ». Perdant chaque année des adhérents (le nombre de chasseurs menace de passer sous la barre d’un million de chasseurs cette ann …