Genfit : la figure de proue des biotechs nordistes prend l’eau

Elle entendait être la première à mettre sur le marché son traitement contre la « maladie du foie gras ». Suite à l’annonce des piètres résultats de sa molécule vedette, la société lilloise s’est effondrée en bourse - et joue désormais son avenir.

Genfit1
Depuis sa création en 1999, la société de biotechnologies Genfit n’a jamais dégagé le moindre bénéfice. Le total de ses dettes dépasse 160 millions d’euros. Photo : Google Maps

Des années d’espoir douchées par un communiqué. Le 11 mai dernier, la biotech lilloise Genfit annonçait l’échec de son essai clinique de phase 3 – ultime étape avant la commercialisation d’un médicament contre la Nash, également appelée « maladie du foie gras », sur laquelle elle tablait pour 2020. Les signaux étaient déjà au rouge depuis la publication de résultats de phase 2 très mitigés en mars 2015. Cette fois, le verdict est sans appel : la molécule sur laquelle la société biopharmaceutique a toujours misé, baptisée elafibranor, « n’a pas démontré d’effet statistiquement significatif » sur cette maladie chronique, particulièrement développée aux Etats‐Unis, et dont le traitement représenterait un marché de dizaines de milliards de dollars. La nouvelle a provoqué un plongeon spectaculaire de son cours boursier, son titre perdant plus de 70 % de sa valeur.

Dans une enquête de septembre 2018, Mediacités revenait sur l’histoire de cette pépite lilloise des biotechs au profil trouble. Nous y évoquions une longue liste d’essais décevants, des problèmes en interne, et la gestion parfois décriée de son emblématique PDG, Jean‐François Mouney, ex‐directeur d’Eurasanté, le pôle biotechnologies, santé et nutrition de la Métropole européenne de Lille. Après plus de vingt années passées à la tête de Genfit, celui‐ci décide de prendre du recul avec la gestion courante de la société qu’il a cofondée en septembre 2019. Et ce, à quelques mois …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 4 minutes

Favorite

Par Clémence de Blasi et Erwan Seznec

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif à atteint la moitié de l’objectif. Mais nous avons encore besoin de votre aide.
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes