Dimanche 28 juin, dans son bureau de vote du quartier Vauban, Thierry Pauchet, chef de file de l’opposition municipale à Martine Aubry glissera dans l’urne un bulletin… Aubry Martine. Ses camarades Isabelle Mahieu et Jean‐René Lecerf feront de même. Epilogue d’une campagne totalement foutraque pour la droite lilloise. Au dénouement cruel : dans la ville natale du général, les héritiers du gaullisme disparaissent du conseil municipal pour la première fois depuis 1977.
Comment expliquer une telle déroute ? Il serait trop facile d’incriminer Marc‐Philippe Daubresse, le candidat soutenu par LR, comptable d’un piteux 8,25 % le 15 mars dernier. A Lille, comme ailleurs en France, une grande partie des électeurs de droite traditionnelle ont basculé chez LREM. Arithmétique n’est pas raison (surtout avec une abstention à 67 %), mais si l’on additionne les 7 000 électeurs de Violette Spillebout aux 3 200 de Marc‐Philippe Daubresse, on atteint l’étiage de la droite à Lille lors des dernières élections municipales : environ 22 % des voix.   …