Voiture à 1 euro par jour : Xavier Bertrand s’offre un coup de com’ à peu de frais

Depuis janvier 2017, la région Hauts-de-France prête des véhicules de son parc automobile à des ex-chômeurs qui viennent de trouver du travail mais n’ont pas de moyen de locomotion pour s’y rendre. Un dispositif à la portée symbolique mais qui fait l’objet d’une intense exploitation médiatique à la faveur d’un tarif de location abaissé de 2 euros à 1 euro par jour.

Voiture un euro
Remise des clés d'une voiture du dispositif de prêts de véhicules "En route pour l'emploi" devant le siège de la Région Hauts-de-France, le 18 janvier 2021. Photo : Clémence de Blasi

Au pied du conseil régional des Hauts‐de‐France, à Lille, une petite Citroën gris métallisé est garée. Emboîtant maladroitement le pas d’une conseillère régionale, un jeune homme fait le tour du véhicule, un peu impressionné par la présence de journalistes et photographes venus assister à la remise des clefs sous un léger crachin. « C’est une bonne nouvelle pour vous, s’enthousiasme la conseillère. Voici la voiture… Et maintenant, « au travail », comme dirait notre président ! »

Sa satisfaction, Tom, 26 ans, l’exprime timidement, mais volontiers. Cet habitant d’Hénin-Beaumont, longtemps intérimaire, a trouvé cet été un contrat d’apprentissage dans la logistique. Deux ans garantis, et la possibilité, au bout, d’un CDI. Problème : son travail se trouve à une quarantaine de kilomètres de chez lui, et il ne dispose d’aucun moyen de transport adapté pour s’y rendre. « Sans voiture, pas de contrat, résume le jeune homme, heureux d’avoir obtenu son permis de conduire deux semaines plus tôt. J’ai contacté la Région pour leur demander de m’en prêter une, le temps de toucher mon premier salaire et de pouvoir acheter une occasion. Le jour même, j’ai reçu une réponse positive. Sans ça, j’aurais dû renoncer à travailler, tout simplement ! »
600 bénéficiaires en quatre ans
Ces dernières semaines, à chaque remise de clefs du dispositif « En route pour l’Emploi » lancé par la Région en janvier 2017, c’est le même scénario : communiqué de presse, journalistes invités, mise en scène, photos, réseaux sociaux.  Les bénéficiaires jouent le jeu, évidemment : Cindy, Dunkerquoise de 38 ans, se voit confier une auto par une …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 5 minutes

Favorite

Par Clémence de Blasi

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif à atteint la moitié de l’objectif. Mais nous avons encore besoin de votre aide.
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes