Tout commence par une banale affaire de divorce. Sitôt le jugement prononcé en février 2015, l’ex-mari quitte le domicile conjugal situé à La Bassée (6 545 habitants), dans la métropole lilloise. Sandra B. et ses deux enfants, dont un fils en situation de handicap, restent, eux, dans la maison. En échange, l’ex‐épouse doit verser 450 euros par mois – soit la moitié du crédit contracté en 2005 par le couple pour faire bâtir ce beau plain‐pied de 115 mètres carrés. Mais très vite, la situation financière de la mère de famille devient intenable…
Début 2016, Sandra B. fait donc une demande de logement social, en urgence. Elle essuie un refus catégorique, au motif qu’elle occupe un hébergement dont elle est en partie propriétaire. Les règlements des bailleurs sociaux sont clairs. Même en situation de précarité, Sandra B. n’est pas éligible à l’obtention d’un logement social. Et à l’époque, elle ne dispose pas de revenus suffisants pour envisager de déménager dans un logement privé. Au fil des mois, les difficultés financières de Sandra B. s’aggravent. Elle doit se résoudre, malgré elle, à céder son logement.
Début juillet 2020, les premières visites ont lieu. Une famille, elle‐aussi avec un membre en situation de handicap, fait une première proposition avant de se rétracter quelques semaines plus tard. C’est là que Frédéric Cauderlier intervient. Le maire (divers‐droite) de La Bassée a été élu d’une courte tête dès le premier tour des municipales, en mars 2020. Auparavant, ce propriétaire de plusieurs ambulances dans la région, était président de l …