À droite, à gauche et en se penchant par‐dessus le volant, Thomas Gauthier examine les environs du parking de la zone commerciale de Grande‐Synthe. « Les CRS sont partout, ici. On va éviter de se faire contrôler et de se choper une amende… » Bénévole depuis 2013 dans l’association Wise, qui vient en aide aux exilés dans le nord de la France, ce trentenaire à la barbe poivre et sel cherche à gagner un camp de migrants qui voit passer quelque 9 500 personnes par an.
À Grande‐Synthe, l’invisible odyssée des migrants vietnamiens
Dernier arrêt avant l’Angleterre pour une dizaine de milliers de migrants par an, le bidonville de Grande-Synthe, près de Dunkerque, héberge aussi quelques centaines de Vietnamiens particulièrement exposés aux passeurs-mafieux. Enquête sur une migration fantôme.