Transphobie, violences médicales : les misères de la transition de genre dans le Nord‐Pas‐de‐Calais

Pour les personnes transgenres du Nord de la France, entamer un parcours de transition hormonale ou chirurgicale en dehors du CHU de Lille peut rapidement ressembler à un chemin de croix face à des professionnels de santé du privé pas toujours formés ou plein de préjugés. Avec des conséquences psychologiques ou physiques qui peuvent s'avérer très lourdes.

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Alexis a « eu de la chance ». Il a été orienté vers le CHU de Lille dès qu’il a entrepris un parcours de transition. Mais dans le Nord-Pas-de-Calais, toutes les personnes transgenres ne tombent pas sur de "bons" médecins. Surtout en dehors de la métropole. Photo : Valentine Leroy

« J’ai eu de la chance », reconnaît Alexis. Cet homme transgenre, auteur en recherche d’emploi, a été orienté vers les « bons » médecins dès qu’il a entrepris un parcours de transition, en 2018. À 32 ans, il a pu bénéficier de l’expertise du dispositif transidentité du CHU de Lille, mis en place en 2016 par le pédopsychiatre François Medjkane, l’endocrinologue Clara Leroy et le chirurgien François Marcelli. Depuis cinq ans, une équipe pluridisciplinaire accompagne ainsi les personnes transgenres dans leur parcours médical – impliquant la prise d’hormones ou des opérations comme la mammectomie ou la phalloplastie… – avec une compétence et une efficacité reconnues.

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Par Valentine Leroy

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