C’est une période de tension à l’université de Lille. Le 18 février, l’établissement saura en effet si sa labellisation I‑site est confirmée. Cette labellisation est accordée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, sur proposition d’un jury international. À Lille, la confirmation du label permettrait de pérenniser la subvention de 15 millions d’euros par an accordée à l’université.
Mais l’enjeu n’est pas que financier, il est aussi symbolique. Le rejet du projet lillois entraînerait une véritable crise politique au sein d’un site universitaire qui a vécu des bouleversements majeurs ces dernières années : deux échecs à l’obtention du label d’excellence Idex, la fusion des trois universités lilloises en 2018 et, enfin, la structuration du site universitaire en Établissement public expérimental (EPE) regroupant l’Université de Lille, l’École nationale supérieure des arts et industries textiles, l’École supérieure de journalisme de Lille, Sciences Po Lille et l’École nationale supérieure d’architecture et de paysage.
Le tout rassemblant quelques 76 000 étudiants et 7 000 personnels. Le but de cette méga‐université ? Acquérir une visibilité à l’international, notamment en progressant dans les classements comme celui de Shanghai, et attirer de nouveaux talents, chercheurs comme étudiants.