Comment la métropole lilloise tente d’endiguer le risque d’inondation

Parcourue par 600 kilomètres de rivières et 100 kilomètres de canaux, la métropole est particulièrement exposée au risque d’inondation. Une menace accrue par le dérèglement climatique. Que faire pour éviter de se retrouver les pieds dans l’eau ?

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Des inondations ont frappé les Flandres et l’Audomarois fin novembre 2021, tout près de la métropole lilloise. Photo : François Greuez / SIPA

Plus de vingt ans que ça dure. Vingt ans à écoper l’eau, dans les garages, les maisons, les caves, et à attendre que ça recommence. Les habitants du Chemin noir, à Verlinghem, ont toujours peur que le ciel leur tombe sur la tête. Car à chaque grande pluie, la Becque du Corbeau – un ruisseau qui coule de Capinghem à Marquette – sort de son lit. « Quand elle est pleine, elle rentre chez nous », se désole Isabelle Boullet, une riveraine qui tient un élevage de chevaux et une chambre d’hôtes. « Toute la rue est concernée. Mon voisin a déjà eu 50 cm d’eau dans sa maison. Généralement, on est inondés deux ou trois jours. Après, on en a pour huit jours à évacuer la boue. »

« Ils ont construit, construit, construit et voilà le résultat »

Une boue suspecte. « Ce sont des eaux usées puisque nous n’avons pas le tout-à‑l’égout », explique Isabelle Boullet. « La MEL [métropole européenne de Lille] a fait des prélèvements l’an dernier, mais je n’ai jamais eu les résultats », déplore‐t‐elle. Des analyses réalisées il y a quelques années auraient mis en évidence la présence de métaux lourds et de produits phytosanitaires… D’après les riverains, les débordements de la Becque ont commencé après la construction d’un supermarché, de lotissements et de la ligne de TGV. « Ils ont construit, construit, construit et voilà le résultat », accuse Isabelle Boullet.

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Par Sylvain Marcelli

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