Face aux avions de Lille‐Lesquin, mieux vaut s’appeler Damien Castelain

Les protestations du maire de Péronne-en-Mélantois contre la mise en oeuvre d’une nouvelle procédure de décollage des avions de l’aéroport lillois ont été suivies de modifications qui ont dégagé le ciel du petit village. A la différence des communes voisines de Fretin et de Templeuve qui tentent aujourd’hui de faire annuler ces modifications devant le Conseil d’État. Mais tout le monde ne préside pas la Métropole européenne de Lille…

avion Lequin
Un avion à l'approche de l'aéroport de Lille Lequin. Photo : Sipa

Située à proximité de l’aéroport de Lille‐Lesquin, Templeuve‐en‐Pévèle, 6 332 habitants, n’en peut plus des avions qui survolent son territoire. Le 30 juin, le conseil municipal a adopté une délibération permettant à la commune de se joindre au combat entamé par la commune voisine de Fretin (3 290 habitants) et par l’association ADNA‐2L, qui regroupe 200 personnes en lutte contre les nuisances aériennes, afin d’obtenir une modification des trajectoires de décollage. Ou plus exactement, une abrogation des modifications réalisées il y a cinq ans pour épargner… Péronne‐en‐Mélantois, village de 918 habitants administré par Damien Castelain, par ailleurs président de la Métropole européenne de Lille (Mel).

Fretin et l’association ont déjà sollicité le ministère de la transition écologique, en charge des transports, afin d’obtenir cette abrogation. Mais face au refus de celui‐ci, elles ont porté l’affaire au Conseil d’Etat. Templeuve a donc donné pouvoir à son maire, Luc Monnet, d’effectuer devant la plus haute juridiction administrative une « intervention volontaire », soit une disposition juridique qui permet à la commune de prendre part à une procédure qu’elle n’a pas engagée.

Les propositions de trajectoire de l’ADNA‐2L

Pour bien comprendre cette histoire, il faut effectuer un retour en arrière. Le point de départ se situe le 3 mars 2016. Suite à une décision de l’Organisation de l’aviation civile internationale, une nouvelle procédure de décollage et d’atterrissage est mise en place à l’aéroport de Lille‐Lesquin. Cette nouvelle « navigation de surface », dite RNAV dans le jargon, offre aux pilotes un guidage satellitaire. Auparavant, ils effectuaient leurs manœuvres sous les seules directives des contrôleurs aériens.
Le coup de gueule de Castelain
Avant la mise en place de cette nouvelle procédure, pas moins de trois études ont été diligentées : un dossier technique préparé par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) du Nord, une étude environnementale et une étude d’impact. Les trois études, publiées entre le 12 novembre et le 2 décembre 2015, ont le même objectif : concentrer les trajectoires des avions à basse altitude sur les zones plus faiblement habitées. Or elles préconisent toutes la même solution concernant les décollages par vent …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 7 minutes

Favorite

Par Benoit Dequevauviller

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a atteint son premier objectif.
Pour garantir notre indépendance et contribuer au développement d’une presse locale d’investigation, aidez-nous à aller plus loin et à atteindre 110% d’ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

Chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 30 secondes