Entre Michel et son poêle à bois, l’histoire aura duré presque 20 ans. Au centre du salon, l’ancien appareil faisait partie intégrante de sa maison d’Armentières. Mais quand le retraité a appris de son voisin qu’il pouvait toucher 1 600 euros pour le changer, il n’a pas hésité : « J’ai pris un modèle alsacien, beaucoup plus performant », raconte‐t‐il, tout sourire, aujourd’hui. Résultat, sa consommation et sa facture de bois ont été divisées par deux. Et surtout, du point de vue des pouvoirs publics, sa contribution à la pollution de l’air a été réduite.
À Lille, les dérives de la prime au chauffage au bois de la MEL
Depuis près de deux ans, la métropole européenne de Lille (MEL) propose de subventionner le renouvellement des anciens appareils de chauffage au bois afin de réduire la pollution de l'air. Un dispositif qui rencontre un grand succès mais qui s'accompagne de dérives : les primes bénéficient surtout aux plus riches, alors que l’objectif poursuivi est loin d’être garanti.