Sous le vernis de l’excellence, l’université de Lille craque de toutes parts

Huit mois après la mise en route de l’Établissement public expérimental (EPE), une pétition signée par 1 500 enseignants-chercheurs et personnels de l’université de Lille dénonce une rentrée placée sous le signe de l’austérité. Bâtiments vétustes, précarité grandissante des agents et sélection accrue écornent le mythe de l’excellence sociale vantée par la présidence.

Universite
L’entrée du “bunker” de l’université de Lille 2, en 2018. Photo Charles Delcourt

Jeudi 13 octobre, une pétition signée par quelque 1 500 agents de l’université devrait être remise à la présidence de l’université de Lille et au représentant du rectorat lors du conseil d’administration de rentrée. Elle dénonce un certain nombre d’éléments contenus dans une lettre de cadrage adoptée le 30 juin dernier, et notamment la suppression d’un poste de personnel administratif et technique vacant sur deux pour 2023 et 2024. « Ce qu’on entend par postes vacants, ce sont les départs en retraite, les promotions et mutations dont les postes ne seront pas ouverts aux concours, donc pas renouvelés », explique Claire Bornais, enseignante à Polytech et co‐secrétaire du Snespu‐FSU. 

Cette lettre de cadrage intervient dans un contexte d’explosion des prix de l’énergie, qui touche toutes les universités. Mais aussi après les déclarations de la ministre de l’enseignement supérieur, Sylvie Retailleau à propos de la mise en œuvre d’un plan de sobriété énergétique à l’université, qui ont plutôt inquiété la communauté universitaire en raison du flou autour d’un éventuel accompagnement des établissements. « Elle dit que cela ne doit pas pénaliser les enseignements, qu’il ne faut pas supprimer de postes, mais c’est exactement ce qu’on va faire, parce qu’aucune compensation n’est prévue. Pour chauffer des bâtiments on va devoir brûler des postes », ironise l’enseignante.

 

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Publié le

Temps de lecture : 9 minutes

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Par Jennifer Simoes

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