Le transporteur lillois Ilévia (ex‐Transpole), qui bataille pour s’adapter au fiasco du projet de déploiement des rames doublées sur la ligne 1 du métro, fait aussi face à un lourd chantier en interne. Sur la table : un dialogue social entravé de longue date par d’incessantes querelles entre syndicat et direction, et entre syndicats eux‐mêmes. De nouvelles pièces, que Mediacités révèle, mettent en difficulté le tout puissant patron de la CGT d’Ilévia. Factures étonnantes, avantages indus… La justice enquête et l’entreprise de transports publics semble enfin changer d’attitude après avoir longtemps fermé les yeux.
Et pourtant, en octobre dernier, les élections professionnelles chez Ilévia ont à nouveau consacré la prééminence de la CGT parmi les 2 450 salariés que compte l’entreprise, délégataire historique des transports publics lillois. La CGT a remporté 50,03 % des suffrages, loin devant les syndicats SUD (18,49 %) ou la CFDT (10,8 %). Un résultat clair et net mais contesté en justice – une audience au Tribunal judiciaire de Lille doit se tenir le 18 janvier prochain – et qui n’enterrera pas la hache de guerre entre les organisations syndicales. Au vu des nouveaux éléments récupérés par Mediacités, on comprend pourquoi…
Au cœur des querelles syndicales, le fonctionnement du Comité économique et social (CSE) de l’entreprise. Une structure, contrôlée par la CGT, dont l’activité est loin d’être négligeable puisque son budget annuel dépasse les deux millions d’euros. Jusqu’en novembre …