« C’est un service public essentiel. Pour ces territoires c’est vital ! » Le 2 février dernier, le sénateur PS du Nord Patrick Kanner attirait l’attention du gouvernement sur les effets de la violente hausse des coûts de l’électricité sur les polders du Nord et du Pas de Calais. Et pour cause, le maintien au sec de ce territoire de 85 000 hectares situé sous le niveau des hautes mers se fait au prix d’une très importante consommation d’énergie. En période de crues, il est nécessaire de pomper des quantités d’eau considérables vers la mer afin d’éviter que les canaux d’évacuation – connus sous le nom de wateringues – ne débordent. Problème, avec la crise énergétique, la facture d’électricité a été multipliée par trois.
« Il nous est impossible d’économiser sur les pompages, ils sont déjà optimisés, confie Philippe Parent, directeur de l’institution intercommunale des wateringues, en charge des grands ouvrages d’évacuation des eaux à la mer. Dès qu’on pompe c’est parce que les canaux s’apprêtent à déborder. Et on …