Les gros bugs au démarrage du temple de la cybersécurité des Hauts‐de‐France

Le Campus Cyber, projet majeur porté par la région et la métropole de Lille, était inauguré en grande pompe le 5 avril. Si officiellement tout va pour le mieux, la réalité est bien moins reluisante. Retards dans la livraison des locaux, brutal changement de directeur… nos informations pointent une gestion particulièrement erratique.

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Koussée Vaneecke, la Présidente du Directoire d’EuraTechnologies et Florence Puybareau, directrice des opérations du Campus Cyber Hauts-de-France échangent à l’occasion de l’édition 2023 du Forum International de la cybersécurité de Lille. / Crédit Photo : Matthieu Slisse - Mediacités

S’intéresser de trop près au Campus Cyber Hauts‐de‐France, nous l’avons appris à nos dépens, c’est risquer de se faire claquer la porte au nez. Le 5 avril dernier, alors que le projet était inauguré en grande pompe par tout le gratin politique local – le président du conseil régional Xavier Bertrand en tête -, Mediacités a été sommé de rester sur le perron. Contrairement à plusieurs autres rédactions, notre média n’était pas invité.

Mais curieux que nous sommes à propos de ce centre dédié à la cybersécurité présenté comme un axe stratégique majeur par la Région et la métropole de Lille, nous avions néanmoins fait le déplacement. L’occasion d’admirer une belle porte close et de s’entendre dire – par la directrice du campus en personne – que nos questions dérangeaient les invités [voir l’encadré En Coulisses]. La curiosité est décidément un bien vilain défaut.

Il y a pourtant beaucoup à dire sur les débuts chaotiques de ce projet qui semble lancé sur de bien mauvais rails. Afin de pouvoir raconter l’envers du décor de cette trop belle histoire, nous avons échangé avec près d’une dizaine d’acteurs régionaux du secteur de la cybersécurité. La plupart ont accepté de nous répondre… mais uniquement sous couvert d’anonymat. Plusieurs interlocuteurs nous ont en effet dit craindre d’être marginalisés s’ils s’exprimaient sur les failles du Campus Cyber. Et s’ils ont tout de même consenti à parler, c’est irrités par la volonté manifeste des responsables de cacher la poussière sous le tapis.

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Par Matthieu Slisse

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