Bizutage : ces vidéos qui prouvent que rien ne change à la Fac de médecine de Lille

Six mois après nos premiers articles et malgré une enquête en cours de la brigade criminelle, « l'intégration » des étudiants en médecine de la capitale des Flandres est toujours le prétexte à des séances d’humiliation et d’alcoolisation contrainte, comme le montrent de nouvelles vidéos que Mediacités s'est procurées.

Montage soirée inté medecine
Captures d'écrans de vidéos tournées lors d'une soirée d'intégration d'étudiants de la faculté de médecine de Lille, en octobre 2022.

Le ton est martial, l’ambiance de nuit digne d’une confrérie secrète aux rites brutaux. « En rang ! », hurlent des dizaines d’étudiantes et étudiants à autant de jeunes qu’ils ont fait aligner devant eux. Un tube techno aux accents vikings commence à couvrir leurs voix. « Un par un, let’s go, n’avancez pas trop vite », puis « allez, allez, avancez ! », et enfin « arrêtez‐vous là, stop », reprennent‐ils, conduisant le groupe comme un troupeau ou un convoi de détenus, jusqu’à un bâtiment de plain‐pied.

Une partie des étudiants qui crient ont le visage masqué par des foulards, nimbé par les fumigènes que certains tiennent à la main. Arrivés à destination, les leaders forment une haie et brandissent des seringues remplies d’alcool : les étudiants qu’ils ont guidés jusqu’à eux doivent ingérer plusieurs fois leur contenu, en quelques secondes, pour pouvoir arriver au bout de la file. « Alleeez, plus vite que ça ! », exhortent les meneurs. L’une des jeunes femmes contraintes de boire grimace et recule la tête.
Alcoolisation et séances d’humiliation 
Ces scènes figurent dans une vidéo, tournée à l’automne 2022, que Mediacités s’est procurée. Elle atteste une fois de plus que les étudiants de la faculté de médecine Henri‐Warembourg de Lille subissent chaque année du bizutage, confirmant notre première enquête publiée en septembre.

Les bizuteurs font partie du groupe des « Thorgal », nouvellement entrés en troisième année (Med3, dans le jargon de la fac) ; les bizutés sont des « Arkane » (Med2), fraîchement admis en …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 5 minutes

Favorite

Par Alexia Eychenne

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a dépassé 75% de l’objectif. Aidez-nous à atteindre les 100% d'ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes