Plutôt Bernardo que Zorro. Comme le fidèle serviteur de Don Diego de la Vega, Georges‐François Leclerc se veut discret. Comme lui, il aimerait se faire passer pour sourd et muet. Pour mieux faire part à son maître, comme le personnage de fiction, de ce qui lui revient d’indiscrétions ? Nommé il y a deux ans, le 30 juin 2021, le préfet des Hauts‐de‐France et du Nord ne fait pas mystère de sa loyauté totale envers le ministre de l’Intérieur. Mais aussi de sa reconnaissance, sa déférence vis‐à‐vis de celui qui a proposé son nom pour cette région à enjeux – dans laquelle il se voit catapulté à neuf mois de l’élection présidentielle 2022.
Georges‐François Leclerc, un préfet « puncheur » sur la ligne Darmanin
Homme de poigne, le haut fonctionnaire de 56 ans, qui doit au ministre de l'Intérieur son arrivée dans les Hauts-de-France, ne fait pas l’unanimité. D’aucuns louent son efficacité, d’autres pointent sa brutalité. Peu lui chaut : le préfet trace son sillon, quitte à passer en force.