En cette mi‐novembre, AESC Envision, la gigafactory sino‐japonaise de batteries installée dans le Douaisis, s’apprête à remettre leur diplôme de technicien supérieur de maintenance industrielle à trente‐huit stagiaires au terme d’une formation de neuf mois. Les bâtiments sont encore en train de sortir de terre mais les recrutements ont déjà commencé. Renault veut en effet sortir ses premières R5 électriques équipées de ces batteries en septembre 2024. Un véritable défi pour cette usine qui vise 1000 salariés à l’horizon 2030.
« Va‐t‐on y arriver ou pas ? Les craintes sont réelles », reconnaît Ayumi Kurose, le directeur du projet. En attendant, il vante les compétences acquises auprès de ses nouveaux employés. « Les technologies que vous avez apprises vous seront utiles quel que soit le secteur industriel. Vous pourrez les utiliser ailleurs : dans la pharmacie, les semi‐conducteurs ou l’hydrogène », énumère‐t‐il. « Mais on va d’abord vous garder étant donnée la pénurie de vos compétences sur les Hauts‐de‐France », ajoute‐t‐il avec humour.
Christophe Duvey, responsable des ressources humaines chez AESC, évoque pour sa part un « défi enthousiasmant » alors qu’il réalise la « plus grosse campagne de recrutement » de toute sa carrière. « On a justement commencé par recruter les postes qui posent le plus de difficulté. On a évalué nos besoins en maintenance à environ 190 postes », explique‐t‐il. La combinaison rêvée par le recruteur pour cette fonction comporte un tiers de débutants, un tiers avec cinq ans d’expérience et un tiers avec dix ans d’expérience. « C’est clairement sur ce dernier segment que nous allons avoir plus de difficultés car les gens comp …