Réunion à huis‐clos et version officielle. Le mercredi 24 janvier devant le tribunal administratif de Lille, les avocats du lycée Averroès ont fustigé les conditions « déplorables » dans lesquelles se sont tenus, selon eux, les débats de la « commission de concertation pour l’enseignement privé ». Le 27 novembre dernier, cette entité, composée d’élus locaux, de représentants de l’Etat ainsi que de l’enseignement privé, actait la proposition du préfet de résilier le contrat d’association qui lie depuis 2008 l’établissement musulman lillois à l’État.
Prises de parole entravées, refus répétés de la préfecture de transmettre les documents motivant sa décision, découverte d’éléments nouveaux en cours d’audience, vote à main levée malgré sept oppositions, compte‐rendu officiel non signé par les membres de la commission et erreurs factuelles… Les conseils de l’association Averroès ont dénoncé un non‐respect des procédures ainsi que des droits de la défense bafoués. À leurs yeux, l’issue de la réunion – dont Mediacités a déjà révélé le houleux déroulé – était courue d’avance.