« En Allemagne, la population locale a manifesté contre le projet d’agrandissement de l’usine Tesla. Malheureusement, ici, les préoccupations environnementales sont sacrifiées au nom du retour à l’emploi. » Ce constat désabusé est celui de Thomas Jodarewski, animateur de l’Association pour la suppression des pollutions industrielles (ASPI). Il s’exprimait à l’occasion d’une soirée organisée, fin mars, dans un café lillois sur le thème de la « relance nucléaire et électromobile » dans la région Hauts‐de‐France.
Au centre des discussions, « le soutien politique à cette relance » mais aussi… « l’indifférence militante ». Une indifférence quelque peu étonnante dans un pays qui a connu les mobilisations que l’on sait contre l’aéroport Notre‐Dame‐des‐Landes et qui en connaît encore de fameuses contre l’A 69 ou les méga bassines. Thomas Jodarewski met pour sa part en cause « le greenwashing orchestré avec la complicité des médias ». La bataille pour l’emploi prime par ailleurs souvent sur toute autre considération. Les quelque 20 000 créations d’emplois promises d’ici 2030 grâce aux gigafactories ont de quoi faire réfléchir, jusque dans les rangs des élus écologistes, comme nous le verrons plus loin.
Quoi qu’il en soit, le combat contre ces usines géantes de batteries électriques ne semble pas faire recette. Ce soir là, dans le café lillois, à peine une douzaine de personnes s’étaient déplacées. Et ce malgré la présence de …