Aux Européennes, le score du Rassemblement national (RN) fut sans appel le 9 juin dernier : 47,64 % dans la 20e circonscription du Nord, le fief électoral de Fabien Roussel. Derrière le parti d’extrême droite, le Parti Communiste Français (PCF), emmené par le jeune Léon Deffontaines, n’a réuni que 11,34 % sur ce même périmètre qui s’étend tout autour de la ville de Saint‐Amand des Eaux, située à équidistance entre Lille et Valenciennes. Fabien Roussel a eu beau poser sur les affiches, très paternel, une main posée sur l’épaule de son jeune poulain, rien n’y a fait. Ici, au cœur même du bastion communiste historique, le RN a poursuivi son impressionnante montée en puissance.
Certes, le scrutin européen n’équivaut pas à une législative. Pourtant, jamais la perspective de victoire n’a semblé aussi incertaine à Fabien Roussel, le p’tit gars du pays devenu une star nationale. Les 30 juin et 7 juillet, le numéro 1 du PCF, risque ni plus ni moins que son avenir politique…
La menace est d’autant plus grande que son principal rival, Guillaume Florquin est un candidat coriace. Lors des législatives de 2022, il a déjà réuni sur son nom 45,50 % des suffrages au second tour. Soit 2 714 de moins que Fabien Roussel pour 81 528 inscrits sur les listes électorales. Et cela sans compter les 1 011 voix (3,19 %) réunies par Guillaume Lasserre, le candidat (Reconquête) d’Eric Zemmour. Au premier tour, Guillaume Florquin s’était même permis de talonner le patron du PCF avec 10 334 voix (32,62 %) contre 10 819 voix (34,15 %).
« Equation personnelle »
Au sein du conseil municipal …