Une folle soirée. Qui s’achève sur un fiasco pour celui qui dirige le Parti communiste Français (PCF) depuis 2018. Ce dimanche 30 juin, Fabien Roussel a perdu la 20e circonscription du Nord qu’il détenait depuis 2017. Ce territoire décroché de haute lutte en 1962 par les communistes et tenue de 1978 à 2017 par Alain Bocquet, son père en politique. Même sur la ville thermale de Saint‐Amand‐les‐Eaux, la ville où il habite et dont il est conseiller municipal, le patron du PCF trébuche.
L’hôtel de ville d’Anzin est un poste d’observation idéal les soirs de scrutin. Quand les résultats des premiers bureaux de vote de cette ville de 13 500 habitants tombent, tout le monde comprend que le scrutin sera très serré. Le premier pourcentage de votes donne 40 % pour Fabien Roussel, 42 % pour Guillaume Florquin ; le 2ème… 17 % pour le candidat du Nouveau Front Populaire et 51 % pour celui du RN.
A Anzin, nous sommes sur le cordon minier. Ce territoire qui réunit des communes où l’extraction du charbon est née il y a plus de trois cents ans. Rien à voir avec le reste de la 20e circonscription, plus rurale et aisée. Ici, le RN a tout raflé ce 30 juin comme on pouvait l’anticiper : 59,69 % à Bruay-sur‑l’Escaut, 57,53 % à Vieux‐Condé, 51,33 % à Anzin… Et il en va de même à Beuvrages ou Fresnes-sur‑l’Escaut. Mais cette fois, la victoire du RN s’étend bien au‐delà de l’arc minier.
« La 20e n’est pas un îlot »
Fabien Roussel pénètre peu après 19 heures dans l’espace Jean Ferrat, la magnifique salle des …