Négligence, passivité et solutions manquées : l’attentisme coupable de la MEL face aux galères du métro

Suite à la découverte tardive d’amiante dans des rames en fin de vie, la moitié des métros lillois sont à l’arrêt. Si cette crise devrait être réglée cet automne, les usagers subiront encore longtemps les conséquences de l’imprévoyance de la Métropole de Lille.

Foule Metro Lille Flandres
Des centaines de passagers du métro patientent dans le calme avant de pouvoir entrer dans la station de Lille Flandres, le 5 septembre 2024, vers 8h du matin. Photo : X / @F_Talandier

Après un été noir, le métro lillois ne voit toujours pas le bout du tunnel. En plein Jeux Olympiques, plusieurs dizaines de rames ont en effet été mises à l’arrêt. La ligne 2 a été particulièrement affectée avec des métros bondés, des fréquences ralenties jusqu’à 9 minutes et l’impossibilité de monter à la station Lille Flandres aux heures de pointe. Des difficultés qui se poursuivent encore aujourd’hui, avec des usagers entassés dans les rames et sur les quais.

La cause ? La découverte d’amiante sur les plus vieilles rames du réseau, les VAL 206, en service sur la ligne 2. Ce matériau très toxique a notamment été retrouvé dans la peinture de revêtement de certaines pièces. Si cette présence n’est absolument pas risquée pour l’usager, elle a affecté pendant des années les agents chargés d’assurer la maintenance. La vérification des soudures impose en effet de décaper ce revêtement amianté, au risque de disséminer des poussières polluées dans l’air des ateliers. Mais les salariés ont longtemps travaillé sans les protections adéquates. 
Traitement tardif de l’amiante
Il est curieux de découvrir de l’amiante en 2024, sur du matériel roulant depuis quarante ans. Selon Eddy Paurisse, délégué syndical CFDT chez Keolis, l’exploitant du réseau Ilévia, « l’entreprise est au courant depuis 2018, après avoir fait des analyses d’amiante sur certaines pièces. Or elle n’en a pas inform …

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Par Pierre Januel

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