Martine Aubry a décidément beaucoup évolué sur le sujet de la vidéosurveillance. La maire socialiste de Lille, longtemps très opposée à cette technologie, a en effet autorisé sa police municipale à équiper les caméras publiques du très controversé logiciel d’analyse d’images Briefcam. De fait, cet outil de vidéosurveillance algorithmique (VSA), dopé à l’intelligence artificielle, est doté de puissantes fonctionnalités dont, potentiellement, la reconnaissance faciale qui est strictement encadrée en France.
https://www.mediacites.fr/enquete/lille/2020/02/10/toussurveilles-la-metropole-de-lille-vrp-de-la-videosurveillance/
Voilà tout juste un an, le média d’investigation Disclose révélait que la police nationale l’avait déployé dans le plus grand secret depuis 2015 et qu’il était utilisé par les polices municipales de « plus d’une centaine » de villes françaises. Roubaix ne s’était pas caché d’en faire partie depuis 2020. Mais peu de gens savaient que Lille avait rejoint le club en 2021, dès le déploiement de ses premières caméras publiques, et peu avant l’inauguration de son centre de supervision urbain (CSU). Problème, selon les informations de Mediacités, les instances municipales et nationales censées être averties de cette utilisation ne l’ont pas été.
L’adjoint à la sécurité tente de rassurer
Contacté fin juin, Jean‐Claude Menault, l’adjoint au maire de Lille chargé de
la sécurité, nous a confirmé que la police municipale utilisait bien Briefcam « pour effectuer …