Mousquetaire du climat. À Dunkerque, un projet baptisé “D’Artagnan” – du nom du Gascon à moustache du plus célèbre roman d’Alexandre Dumas – vise à “combattre” les pollutions industrielles. Mieux : il a pour ambition de les faire disparaître… au fin fond de la mer du Nord.
Une idée loufoque ? Pas selon ses promoteurs qui comptent y investir 800 millions d’euros, dont une très large part d’argent public. Alors que la quasi‐totalité des étapes réglementaires a déjà été franchie, la mise en service de ce vaste projet de capture et de stockage du CO₂ (CCS) est prévue pour 2028.
S’il est mené à son terme dans les délais, “D’Artagnan” ferait de la zone industrialo‐portuaire de Dunkerque, capitale française de la pollution atmosphérique, le « premier hub national dédié à la décarbonation », jubile déjà le président de la communauté urbaine Patrice Vergriete.
Reste que pour “combattre” les émissions de CO₂, il faut bien plus qu’une moustache et une épée. Avant que le port de Dunkerque n’exporte ses premières tonnes de CO₂, la construction de (très) nombreuses infrastructures sera nécessaire. Au point de laisser dubitatif sur le bien fondé d’un pareil projet.