Voilà deux actualités récurrentes qui n’ont rien à voir. D’un côté les collectivités locales s’alarment de la baisse des dotations de l’État, de l’autre, les sociétés privées qui gèrent les autoroutes engrangent des bénéfices très confortables via les péages. Rien à voir donc. Jusqu’en janvier 2017, lorsqu’Alain Vidalies, secrétaire d’État aux Transports, annonce le co‐financement de 57 opérations autoroutières par les collectivités locales.
C’est le cas, au nord de l’agglomération lyonnaise, du diffuseur (entrées et sorties d’autoroute) prévu à Quincieux sur l’A46, en direction de Lyon au sud, et d’Anse au nord, pour lequel le Grand Lyon mettra 10,1 millions d’euros sur la table. L’autre moitié devant être prise en charge par la société APRR (Autoroute Paris Rhin Rhône), qui répercutera son investissement sur ses péages, pour la deuxième fois. Pour la deuxième fois ? Comme l’a découvert Mediacités, la société d’autoroutes aurait déjà dû livrer le diffuseur en direction de Lyon car elle a déjà répercuté l’opération sur ses tarifs. Autrement dit, le contribuable‐automobiliste est invité à passer deux fois à la caisse. Bienvenue dans le monde merveilleux des sociétés d’autoroutes.
Le financement par le Grand Lyon n’a provoqué aucun débat
Le diffuseur doit permettre aux habitants des communes situées sur la rive droite de la Saône d’accéder à l’A46, pour se diriger vers le centre ou l’est de l’agglomération lyonnaise. Lorsque la délibération est passée en conseil métropolitain le 12 décembre 2016, le vice‐président aux Transports, Jean‐Luc Da Passano expliquait la nécessité de « décharger …