Certains divorces sont plus laborieux que d’autres. A Lyon, entre le Parti socialiste et La République en marche, la séparation ressemble à une lente déchirure. Dans la ville de Gérard Collomb, souvent présentée comme un laboratoire de la Macronie avant l’heure, on peine toujours à distinguer les socialistes des élus « marcheurs ». Les deux siègent encore dans les mêmes groupes à la Ville comme à la Métropole.
La fédération socialiste du Rhône a bien tenté de prendre ses distances, en novembre 2018, en appelant ses élus municipaux à ne pas voter pour Gérard Collomb lors de son retour à la tête de la mairie. Mais la consigne n’a pas été suivie d’effets, les cadres du groupe Socialistes et apparentés renouvelant leur confiance au baron lyonnais. Quelques semaines plus tard, à la Métropole cette fois‐ci, quatre élus socialistes ont claqué la porte du groupe majoritaire pour créer leur propre formation. Mais le gros des troupes socialistes a préféré le statu quo en attendant le grand éclaircissement des municipales de 2020. D’ici là, la maison familiale – groupes municipaux et métropolitains – reste en « garde partagée ».
Sur le plan financier aussi, le cordon a mis du temps à être coupé entre les anciens camarades d’hier. Selon les informations de Mediacités, le Parti socialiste du Rhône a ainsi versé, le 3 juillet 2017, la coquette somme de 47 600 euros à La République en marche – Lyon Métropole, créé quelques mois plus tôt par 25 élus socialistes de Lyon. Le versement apparaît dans