Valérie Pommaz habite depuis trente ans la petite commune de Thil, en bordure du parc de Miribel Jonage, à une dizaine de kilomètres à vol d’oiseau de l’aéroport de Saint‐Exupéry. En 2010, elle fait creuser un étang près du pré où elle élève des chevaux. Elle aperçoit peu de temps après de drôles de tâches huileuses à la surface de l’eau. « Je n’ai pas fait attention tout de suite, mais une fois que je les ai repérées, je me suis rendue compte qu’elles apparaissaient de manière aléatoire, au moins une fois par mois, en fonction des vents », raconte‐t‐elle. Autour du champ de Valérie Pommaz, pas de route, ni de dépôts industriels, ni d’usine d’aucune sorte. Comme si cette pollution tombait du ciel… Elle hésite mais finit par contacter l’Acenas, association contre l’extension et les nuisances de l’aéroport Saint‐Exupéry : « J’ai cru qu’ils allaient me prendre pour une folle. »
Bien au contraire. L’Acenas prend son témoignage très au sérieux. L’association mène son enquête et découvre que