Cela aurait pu être l’emblème d’une start‐up nation à vocation sociale à Villeurbanne. Mais la « plateforme numérique », créée par Bruno Bonnell pour compenser la suppression de la réserve parlementaire, semble avoir bien du mal à décoller. Le député avait voté « des deux mains » la loi pour la confiance dans la vie politique qui a signé la fin de ce système clientéliste. Un système qui a permis à sa prédécesseure, la socialiste Pascale Crozon, de distribuer chaque année une enveloppe de 130 000 euros de subventions sur son territoire d’élection. En mars 2018, le néo‐député LREM, qui revendique de « faire de la politique autrement », suscite donc une association baptisée « Coeur Villeurbanne » afin d’apporter une nouvelle réponse aux besoins des associations.
Objectif affiché : faciliter la mise en relation des associatifs avec des entreprises susceptibles de leur apporter du « mécénat de compétences et de moyens ». Et ce, afin de mener « des actions citoyennes ». Car Bruno Bonnell en est convaincu : « Créer des ponts entre les entreprises et les associations sera beaucoup plus efficace que de filer des ronds ». Un moyen d’éviter la case argent public, tout en permettant aux entreprises de s’impliquer dans le réseau sociétal de la ville et de soigner leur image… Une vision qui ressemble à bien des égards au modèle américain où les associations caritatives sont davantage financées par de l’argent privé que par des fonds publics.
À Villeurbanne, l’initiative a surpris, et parfois gêné. D’autant que le nom de l’association entretient aujourd’hui la confusion avec celui …