Squats, centres d’hébergement ou de rétention : à Lyon, l’impossible confinement des migrants

Alors que le centre de rétention administrative de Saint-Exupéry a été vidé de la quasi-totalité de ses occupants, dans les squats et autres lieux d’hébergement de demandeurs d’asile, la lutte contre la propagation du coronavirus se heurte à la promiscuité et aux conditions d’hygiène.

08bis
A l'entrée de l'ancien collège Maurice Scève, à la Croix-Rousse, où ont trouvé refuge environ 400 étrangers (ici, en octobre 2019). Photo : Antoine Merlet.

Selon nos informations, ils n’étaient plus que onze, ce lundi 23 mars. La crise du coronavirus a vidé de ses occupants le centre de rétention administrative (CRA) de Lyon Saint‐Exupéry, où sont détenus des étrangers en situation irrégulière en attente d’expulsion. En début de semaine dernière, ils étaient plus d’une centaine à dormir dans cet ancien hôtel Formule 1 situé à quelques encablures des pistes de l’aéroport. 148, affirme même à Mediacités, Mohamed, un Tunisien de 33 ans libéré jeudi 19 mars après deux mois d’enfermement. Contactée, la préfecture du Rhône refuse de communiquer le moindre chiffre.

Dans ce huis clos cerné de barbelés, la situation était devenue ubuesque. Les personnes retenues y sont en attendant un vol pour leur pays d’origine. Or, les liaisons aériennes internationales ont fermées les unes après les autres (le 13 mars avec le Maroc, le 17 avec l’Algérie…). La suspension des visites et la promiscuité au sein du CRA de Saint‐Exupéry, pas vraiment réputé pour ses conditions de vie [(re)lire notre enquête « En attente d’expulsion à Lyon Saint‐Exupéry : « On nous traite comme des criminels ! » »], ont exacerbé les tensions au point de provoquer, la semaine dernière, une grève de la faim assez suivie (interrompue depuis, à la faveur des libérations).

« C’était le grand stress, témoigne Mohamed. On pensait tous à la maladie. Les policiers …

Nous vous offrons l’accès à cet article

Et à toutes nos enquêtes pendant deux jours  !
Oui, on est généreux 😉 Mais pensez aussi à vous abonner  !

En renseignant votre adresse, vous acceptez nos conditions générales d’utilisation.
Mediacités s’engage à ne pas céder votre adresse à des tiers. En cas d’échec, écrivez à contact@mediacites.fr
  • J’accède aux 4 éditions de Mediacités (Lille, Lyon, Nantes et Toulouse)
  • Je découvre un média 100 % indépendant, avec 0 % de publicité

Attention, journal en danger !

Depuis huit ans, Mediacités propose un journalisme d’investigation sur les pouvoirs locaux et ses enquêtes ont de l’impact dans les villes. Aujourd’hui notre existence est menacée.
Soutenez la rédaction, ses journalistes et la démocratie locale :

Je soutiens Mediacités

  • en vous abonnant (69 € par an ou 7,90 € par mois, résiliable à tout moment et facilement) pour lire toutes les enquêtes
  • en effectuant un don (défiscalisable à 66%) pour soutenir le travail et assurer la survie d’un journal local indépendant, sans pub et à impact.

Publié le

Modifié le

Temps de lecture : 5 minutes

Favorite

Par Nicolas Barriquand, Alexis Dumont, Mathieu Périsse et Mathilde Régis

Attention : journal en danger !
Soutenez Mediacités !

Depuis bientôt huit ans, notre journal d’investigation propose des enquêtes sur les pouvoirs locaux dans les grandes métropoles. À Lille, Lyon, Nantes et Toulouse, des dizaines de journalistes publient en toute indépendance des informations inédites qui nourrissent le débat public et produisent de l’impact.
Aujourd’hui, notre campagne de financement participatif a dépassé 75% de l’objectif. Aidez-nous à atteindre les 100% d'ici au 31 décembre !
On vous explique tout ici :

Comment soutenir Mediacités ?

D’ici au 31 décembre, chaque coup de pouce compte !

Ceci fermera dans 25 secondes