« Ça va être militaire comme organisation. » Pour Amélie*, professeure dans une école primaire de la Presqu’île de Lyon, la préparation de la rentrée scolaire prend des airs d’opération commando. Et chaque détail compte dans son groupe scolaire de près de 400 élèves. Un bâtiment « tout en hauteur », avec « des couloirs étroits » et « une minuscule cour de récré », où les équipes ont dû mette en place des sens de circulation et des emplois du temps « millimétrés », décrit‐elle.
Depuis une semaine, Amélie et ses collègues tentent d’adapter à leur école le protocole sanitaire très strict de 56 pages publié il y a seulement une semaine par le gouvernement. Une porte pour entrer, une autre pour sortir. Classes dédoublées pour limiter le nombre d’enfants par salle. Lavage des mains obligatoire plusieurs fois par jour. Mais dans l’établissement d’Amélie, la taille