Dans la famille Bahadourian, je demande les petits‐fils. Les frères Léo et Patrick, 54 et 52 ans, héritiers de la célèbre famille de commerçants lyonnais dont l’épicerie du quartier de la Guillotière a fait la renommée, restent dans l’ombre du médiatique Armand, leur oncle. Mais, comme Mediacités l’a découvert, au sein de la dynastie d’origine arménienne, les deux quinquagénaires sont devenus des entrepreneurs multimillionnaires, adeptes des paradis fiscaux.
A la tête de l’activité de grossiste des Bahadourian – de loin la plus lucrative du business familial -, Léo et Patrick sont également actionnaires et partenaires de l’enseigne lyonnaise Grand Frais, dont ils accompagnent la spectaculaire croissance en garnissant les rayons « épicerie du monde » de leurs supermarchés. Et, fin 2019, les deux frères ont racheté et sauvé de la faillite une autre institution lyonnaise : l’entreprise de surgelés Toupargel.
Résultat, en juillet dernier, Léo et Patrick Bahadourian figuraient pour la première fois dans le classement Challenges des 500 plus grandes fortunes françaises. Directement à la 275e place ! Leur richesse est estimée à 300 millions d’euros par le magazine. Une évaluation contestée par les deux héritiers qui ne souhaitaient pas apparaître dans ce palmarès. Ils auraient préféré continuer à rester discrets. Et pour cause…
Un empire offshore
Après plusieurs mois d’enquête et un accès privilégié à la base de données des « Panama Papers » du Consortium international de journalistes d’investigation (ICIJ) [lire ci‐dessous l’encadré En coulisses], Mediacités a mis à jour un véritable