« J’habite ici depuis trente ans, mais 20 types qui se tapent dessus sous mes fenêtres, je n’avais jamais vu ça. » Attablée dans un café de la Guillotière, dans le 7e arrondissement de Lyon, Nathalie Balmat est catégorique : « La réponse des pouvoirs publics n’est pas adaptée à ce qu’on vit ». Cette riveraine, qui travaille dans le domaine de la communication, énumère les petites incivilités et les irruptions de violences qui constituent, à ses yeux, le quotidien du quartier, en particulier autour de la place Gabriel Péri à proximité de l’arrêt de métro : vols à l’arraché, nuisances sonores, occupation de l’espace public, halls d’immeuble squattés… « Le soir surtout, c’est souvent invivable », soupire‐t‐elle.
Après avoir regroupés les récits de plusieurs habitants via une page Facebook, Nathalie Balmat a pris la tête, à l’automne 2019, du collectif La Guillotière en colère. Pour « faire partie du débat », explique‐t‐elle. Pendant la campagne des municipales, l’association a interpellé les candidats et réclamé des actes. « On a identifié trois problèmes : la sécurité, la tranquillité, la propreté. Et on a tous fait le constat que