La lettre a été expédiée, le 29 septembre dernier, à Lyon, siège mondial d’Interpol, au secrétaire général Jürgen Stock, ainsi qu’à tous les membres du comité exécutif de l’agence policière. Longue de neuf pages, écrite sur un ton alarmant, elle est signée Rodney Dixon, un avocat londonien spécialiste du droit international. « Toute organisation chargée d’enquêter sur des crimes doit fonctionner conformément au droit international en matière de droits de l’Homme », prévient le juriste anglais, dans le courrier que Mediacités s’est procuré. « C’est vital au succès d’Interpol que ses dirigeants soient considérés comme irréprochables, poursuit‐il. La nomination comme président d’une personne comme M. Al‐Raisi, qui aurait échoué à enquêter sur des allégations sérieuses, y compris de torture, peut porter atteinte à la crédibilité entière d’Interpol. »
« M. Al‐Raisi » ? Rodney Dixon fait référence à Ahmed Nasser Al‐Raisi, un dignitaire de la police des Émirats arabes unis, en lice pour devenir le prochain président d’Interpol, d’après nos informations et celles de la presse britannique. Avec des chances de victoire : il est